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DE HENRI IU. [i->77] '47
Henry Godefroy, religieux de Saint Denys, docteur en theologie, prononça l'oraison funèbre, telle qu'elle est imprimée.
Le 13 janvier, un soldat tua sur le degré du château de Blois, le Roy y étant, un brave capitaine gascon, nommé La Braigue, neveu de Puigaillard, et trouva encor moyen de s'évader sans punition.
Le 17 janvier, se tint à Blois la seconde séance des Etats, et le Roy ouyt les harangues et propositions. Louis d'Espinac, archevêque de Lyon, pour le clergé, et le baron de Senecey (0 pour la noblesse, dirent bien, et au contentement d'un chacun. Versoris (*), avocat au parlement, parla pour Ie tiers Etat, et fut long et ennuyeux. Tous conclurent à ce qu'il plût au Roy ne permettre que l'exercice de la religion catholique , apostolique et romaine; le clergé et la noblesse, avec toute modération, suppliant Sa Majesté de traiter si gracieusement ceux de la nouvelle religion, qu'ils n'eussent pas d'occasion de recommencer Ia guerre. Et en cas néanmoins qu'il y fallût rentrer, Ie clergé offrit soudoyer à ses dépens cinq mille hommes de pied et douze cents chevaux; la noblesse offrit ses forces et son service en armes; Versoris, avec son compagnon le president L'Huillier, offrit le corps et les biens, trippes et boyaux, jusqu'à la derniere goutte du sang, et jusqu'à la derniere maille du bien; et comme pensionnaire,
(0 Le baron de Senecey: Claude de Beauffremont, seigneur et baron de Seneçay. — (*) Versoris : Versoris harangua si mal, que l'on fit sur lui les quatre vers suivans, qui coururent dans les Etats :
On dit que Versoris Plaide bien à Paris; Mais quand il parle en cour, U demeure tout court.
IO.
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